Un texte qui date un peu...
Bien plus doux que le parfum du soleil couchant, plus loin que l'étoile saluant la nuit, plus profond que le bleu d'une mer déchirée sous le poids de l'éclair, souvent plus léger qu'un air de piano qui fend la nuit monotone, parfois même plus rond que la Terre qu'il foule, évidemment libre, surprenant son monde et surpris de celui des autres, têtu comme la mauvaise herbe qui soumet ici et là le chemin, tantôt triste comme les cieux, pleurant le temps qu'il laisse au bon vouloir des dieux, tantôt joyeux comme le feu, brisant l'armée de l'obscurité, tantôt neutre, aussi, comme la voile qui se laisse aller, portée par le souffle d'autres volontés...l'esprit est un enfant qui vagabonde au gré d'une envie toujours plus féconde.