Les murs se ressemblent
Et, avec l'ennui, finissent par n'en former plus qu'un
Partout le même gris
Les même vitrines, les même silhouettes, les même trottoirs,
Le même silence.
Le temps s'étire, mais pour quoi faire ?
Même les cigarettes et les filles en perdent leur saveur,
Leurs rires sonnent faux
Et certaines ont le goût du plastique.
Tout est trop bien réglé,
Ce qu'il faudrait c'est une explosion d'étoile
Quelque part de l'autre côté de l'univers
Une explosion inaudible mais suffisamment puissante
Pour que chacun s'interroge.
Une révolution ?
Pas au printemps, ni même plus tard dans l'année,
Qui a encore le temps pour ces choses là ?
Et puis, il faut se méfier des trajectoires mal définies,
L'inconnu ? Et ensuite ?
L'amour et la générosité ne sont que des idées
Il faut n'avoir plus rien pour parler de tout recommencer,
Ou s'ennuyer terriblement.