Poème écrit comme ça, sans volonté musicale. Juste faire simple et raconter des histoires.
Art de vie
La curiosité est un vilain défaut
que nous pratiquons avec acharnement
Penser aux grandes bibliothèques
Portées par des millions d'oiseaux
Le visage sous une pluie de pages
Manuscrites avec patience
La minutie nous assaille maintenant
méticuleusement au travail
Se découvrent alors plusieurs univers
en expansion continue vers l'ailleurs
l'inconnu, en déclinaison fugace
motive ou inquiète ou illumine
mais la plume poursuit les planètes
en semant des graines de mystère
Les portes de bois grincent dans le noir
Quelques écrits chantent pour les siècles
Il y aura encore une histoire de lignes
qui passera demain à la radio ; 10 a.m
C'est comme jouer à la marelle, dit-elle
Un grand écart de toi à l'autre
Compte tes heures et compte ta chanson
La lampe n'a presque plus de piles
La curiosité est un vilain défaut
que nous pratiquons avec acharnement
Je ne crois plus en rien. Ni en Dieu
Ni au reste, mais j'espère encore :
le numéro 2 a passé la ligne en tête
Cinquante euros joués gagnants
Rendez-vous place de la mairie
Un jour vers 17h30 aux fontaines
La vieille y embrasse le vieux
Leur tas de rides défie les Anges
Crise des météorites en grève
et les voeux deviennent des sots-l'y-laisse
La foule fête la victoire d'un pays
Au sujet d'une balle et de la chance
La mer s'est déchaînée au pôle
Des crânes chaloupent dans la brume
Le son d'enfer d'un cancer furieux
résonne dans la rosée lumineuse
Une voiture passe la troisième
pour s'encastrer dans un bon départ
Les enfants hurlent la mer aussi
On fête le début des vacances