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 Le Tournoi

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Renard

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MessageSujet: Le Tournoi   Le Tournoi I_icon_minitimeVen 23 Aoû - 20:28

Les chevaliers sont arrivés,
Ils sont assemblés sur la lice.
Devant le duc agenouillés,
Ils portent les lèvres au calice
Et chacun appelle au divin
Pour qu'il lui offre la victoire,
Et comme à Roland, à Gauvain
Qu'une geste en chante la gloire.
Par dessus les tours du château,
Le jour peine à percer la brume
Qui noie sous son troublant manteau
Le tournoi fermé sous l'écume.
Le Seigneur envoie le soleil,
Celui-ci vient chasser les brumes.
Lors, les chevaliers en éveil,
D'acier revêtent leurs costumes.
La princesse a le regard franc,
Et belle chevelure blonde,
Et de très beaux bras ronds et blancs
Qui invitent à danser la ronde.
Ses yeux se posent sur un preux,
Un tissu choit de la tribune;
De sa lance, le valeureux
Le ramasse, c'est sa fortune.
Ce petit et frêle mouchoir
Qui est brodé de son emblème,
Au jouteur, qu'elle a laissé choir,
Sera l'étendard, le diadème.
Le chevalier baisse le front,
L'étoffe accrochée à la lance;
A la princesse, il lui fait don
De son combat, de sa vaillance.
A lui, le chevalier errant,
La princesse a donné sa chance
Plutôt qu'aux nobles vétérans;
Son coeur est gonflé d'importance.
La joute alors va commencer.
Le premier chevalier s'avance,
Il tombe aussitôt remplacé
Et l'un après l'autre, ils s'élancent.
Le preux chevalier fait honneur
Aux sentiments de la princesse,
Il joute toujours et son coeur
Bondit dans la parade, la liesse.
Déjà il n'en reste que deux,
Deux vainqueurs aux yeux du monarque;
Mais le combat est périlleux
Et l'un perd pour que l'autre marque.
Le preux est fier sur son cheval,
Il s'en va au combat ultime,
Il fonce contre son rival
Sans penser être la victime.
Mais voilà l'arme du jouteur
Qui va dans le creux de son casque
Et lui déchire les couleurs;
La mort sur lui pose son masque.
Alors qu'il gît contre le sol,
A son côté, vient la princesse,
Quelques baumes dans une fiole;
Hélas! Bien trop tard. La vie cesse.
Et à la face du mourant,
Elle tend et penche son oreille
Recueillant les mots de l'errant,
Les derniers qu'il dit en éveil :
"Je vous aime", en un soupir,
Et pour toujours s'en va la vie.
Devant le Ciel, il peut mourir
Et que reste éplorée sa mie.
Celle qui n'aime qu'au combat
Du bonheur n'est destinataire;
Elle n'a de l'amour du soldat
Que le droit de le mettre en terre.
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