Loin du topos romanesque et pourtant si proche ^^

Je poste ici le brouillon d'un roman que j'ai commencé hier. Ce n'est qu'un début alors tout les avis sont les bienvenus.
Merci d'avance   !


Une odeur agréable m'avait envahi, un parfum mélangé entre la noix de coco et l'abricot. Je sentais en moi un désir de voyager entre toutes ces odeurs qui irritaient l'un de mes sens.
Une bougie éclairait la pièce, d'une couleur flamboyante, la flamme réchauffait l'atmosphère déjà particulièrement chaleureuse. La lumière était à la fois manquante et pourtant si présente : tout était parfait.
Un bouquet de fleur était posé sur la table de chevet, l'odeur était aussi importante que celle du parfum fruité des oreillers. J'avais le sentiment que j'étais prête. Il était là et moi aussi.
Tout deux gênés comme si c'était la première fois que l'on se voyait, comme si c'était la première fois qu'il me prenait la main. La façon dont il se mordillait la lèvre quand il était stressé se ressentait ici, il était si mignon.
Le regard plongé dans le sien, je n'avais qu'un seul désir : ne jamais oublier ce moment.
Je ne pensais à rien d'autre qu'à son regard, ses yeux bruns et son sourire enfantin. Je savais qu'il voulait me rassurer mais en avais-je vraiment besoin ? C'était certes une étape à passer mais je l'aimais, je n'avais pas de quoi avoir peur ni même de quoi hésiter. Il m'avait prouvé sa confiance et son amour, il était temps pour moi de lui prouver le mien.
Ses cheveux ébouriffés, comme à son habitude, laissaient croire que c'était avant tout un moment comme un autre, un moment qui pourtant resterait gravé à jamais dans ma mémoire. Cette impression faisait battre mon cœur plus vite, sa main avait prit la mienne et ses lèvres s'étaient posées avec douceur contre les miennes. Il paraissait calme et posé et je savais que je devais en faire  autant.
Son autre main caressait ma joue pendant qu'il m'embrassait, il savait comment me mettre à l'aise. Un vent léger traversa la pièce, la fenêtre était ouverte et d'ici j'arrivais à entrevoir son jardin dont la végétation magnifique, légèrement arrosée rendait l'endroit encore plus irréel.
Main dans la main, je goûtais au plaisir ensorcelant de ses lèvres. Il ne disait mot, il n'en avait pas besoin. Le silence parlait à notre place.
Symbole de l'amour que je ressentais à son égard, j'allais le faire devenir un homme tandis que je deviendrais une femme.
Nos lèvres continuaient de se toucher pendant que mon cœur battait de plus en plus vite. Du bout des doigts je sentais le sien. Ce cœur qu'il m'avait offert malgré les étapes que nous avions vécu. Il était resté fidèle et confiant et je me donnais à lui comme il le méritait.
La suite arriva comme elle devait arriver, je n'étais ni effrayée par la situation, ni même étonnée, j'étais heureuse comme jamais. C'était le début d'un conte de fée à ses cotés : Il était ma raison d'être et dès cet instant, je savais qu'il la serait pour toujours.

Hum... C'est assez gênant cette impression de rentrer dans la tête d'une fille à ce moment là.
C'est le début du roman ?

Ouais mais bon je patauge un peu ^^
Gênant certes, mais c'est parfois nécessaire de savoir ce que pense une fille dans ce genre de moment non?
Quoi qu'il en soit, si tu es d'accord j'aimerais bien ton avis sur ce début de texte Merci d'avance !

Pas grand chose à en dire, c'est plutôt bien écrit. Même si il y a quelques tournure à reformuler légèrement, c'est sympas à lire

oui le style est sympas, en même temps c'est pas ton premier texte, un léger manque de poésie sinon dans certaines phrases un peu bateau, mais ça reste agréable 

Merci, s'il y a des conseils d'amélioration je suis preneur même si je sais pas si ça se dit ^^
C'est pas mon premier texte non, loin de là, mais c'est la première fois que je traite d'un sujet pareil.

Je suis Liam dans son avis que c'est un peu gênant de savoir ce qu'une fille ressent à ce moment là. En tant que fille je trouve ça encore plus dérangeant pour diverses raisons, dont l'une est aussi que personne ne réagit pareil je pense.
Au risque de faire ma sale féministe mal-baisée (vous me passerez le terme et le jeu de mot), je n'aime pas trop cette phrase :

Citation :

Il m'avait prouvé sa confiance et son amour, il était temps pour moi de lui prouver le mien.

Coucher avec son mec est-il vraiment le seul moyen pour une fille de prouver son amour ? Tu sembles aussi voir le sexe comme une chose que la fille doit au garçon, comme si hommes et femmes n'étaient pas égaux sur ce point. C'est un acte qui concerne le plaisir de l'un comme de l'autre, et qui ne doit pas servir à prouver son amour.

Citation :

j'allais le faire devenir un homme tandis que je deviendrais une femme.

Cette phrase aussi me gêne un peu. On dirait que les humains sont comme les chats qui n'ont atteint leur maturité qu'une fois qu'ils ont copulé (ça devient scientifique là ^^).
Etre un homme ce n'est pas se faire une fille, si on en croit Kipling et son "Tu seras un homme mon fils".
Et être une femme c'est aussi autre chose. Mais on ne va peut-être pas lancer un débat là-dessus.
En revanche, je te concède que faire l'amour reste une expérience qui apporte à l'homme comme à la femme et qui permet de comprendre et de découvrir certaines choses, sensations aussi.

J'ai fini ma partie de féminisme, maintenant, comme Archos, je trouve en effet quelques tournures un peu maladroites :

Citation :

Une odeur agréable m'avait envahi, un parfum mélangé entre la noix de coco et l'abricot

j'aurais vu : "[...] un parfum, mélange de noix de coco et d'abricot".

Citation :

l'odeur était aussi importante que celle du parfum fruité des oreillers.

le "importante" fait bizarre je trouve. Pourquoi pas "imposante", "enivrante" ?

Voilà, je crois que j'ai fini. J'espère que mes remarques te serviront, ce ne sont que des conseils, et des commentaires facultatifs. Tu es libre d'en faire ce que bon te semble.

Merci pour ton aide, j'apprécie vraiment je suivrais tes conseils puisqu'ils me paraissent judicieux.
Pour le reste j'adore la façon dont tu t'expliques à travers ce regard de féministe mal-baisé^^ on sait d'ailleurs toutes les deux de qui ça vient. je suis d'accord avec toi sur ces points là, mais ça rend le personnage à la fois innocent et naif

Néanmoins... Le fait de s'accomplir en temps qu’être entier (donc une reconnaissance totale de soi, à travers la communion de chair), cad "Il devient un homme à partir du moment ou il plante la graine" est une symbolique plutôt banale. Parfois, on dit même que quand Eve a croqué la pomme avec Adams, c'est qu'ils ont... conclu dans le foin.
Un peu comme un rite de passage à l'age adulte. Et ici, ça renvoi à la procréation (même si ce n'est pas la finalité de l’étreinte). Donc... Ce n'est pas ce qui me dérange dans le texte. Si leur épanouissement est la conséquence d'un jeu de piston, ainsi soit-il.
Accessoirement, le fait de s'offrir peut être vue comme une preuve de confiance, de dévouement, etc. Pour l'homme, comme pour la femme. Même si pour celle ci, c'est à intérioriser, si j'puis me permettre l'expression, car il s'agit d’accueillir en son sein, ce qui est des plus intime.

Bref, une affaire de personnalité, pas de militantisme. My 2cent.

Et j'embraye sur le texte, car je n'en suis pas non plus tres fan en fait... Mais c'est stylistique. Pour avoir lu du Harlequin, du Konsalik, du Gor (que je déconseille à Coco.B si l'idée d'une femme qui s'offre défrise les poils de nez* ), des polars noirs et nombres de roleplay roses, le fait de voir la psychée d'une femme durant l’étreinte ne me gene pas.

Mon problème est plutôt le fait que le texte est lâché comme une bombe. Sans contexte, sans introduction. Si j'devais résumer,  ce serait:

- On baise.
- J'aime ça.
- Je suis heureuse.
- Si seulement ce moment jamais ne stoppait.

D'accord...  mais c'est du gonzo si il n'y a pas les raisons d'une telle confiance mutuelle. Il manque vraiment une mise en bouche, si j'ose dire.
D'autant plus que le style se veut léger, romantique, comme une goutte de rosée sur une feuille de lavande. Bref, on ne rentre pas dans le texte, c'est le texte qui nous agresse. Avec un masque rose et une matraque noire. J'ai aussi l'impression que le manque de vocabulaire gene un peu les formulations lyriques.

Original a écrit:

La lumière était à la fois manquante et pourtant si présente : tout était parfait.

J'aurais vraiment formulé ça autrement. Selon que tu parles des jeux d'ombres, du fait que son partenaire brille dans son regard, ou que les bougies donnent une ambiance particulière.
Autrement, les phrases sont trop longues. ça nuit plutôt au rythme, à mon avis. Je m'explique. Il y a des longues phrases descriptives sur le fait qu'il se mort la lèvre, par exemple. Ton personnage est pourtant nerveux, à essayer de se calmer. Et à coté, semble froidement analytique. Bref... Ce genre de texte aurait à mon sens une structure plutôt lente, puis rapide, puis lente.

Evidement, ce n'est que mon avis namoi. Et il est déjà énorme que quelqu'un cherche à comprendre les femmes (ce qui est impossible, tu peux éventuellement en comprendre une, mais "les" c'est une chimère) et cherche à écrire une relation du versant psychique et non physique. J'trouve ça de bonne augure.

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Chroniques_de_Gor#F.C3.A9minisme

ça y est, tout le monde me prend pour une féministe mal-baisée ^^ Et merde...

Mal baisée, j'sais pas... mais féministe, toutes mes condoléances.

*pis t'façon j'aime trop l'esprit de contradiction pour m'empecher de polemiquer. *tousse* *

Merci de commenter mon texte. Si je peux dire, l'idée de rentrer in medias res dans ce sujet s'explique par la suite de l'incipit que je n'avais pas encore écrite à l'heure où j'ai publié ce texte, mais tu ne pouvais pas savoir
J'apprécie ton commentaire et j'en prend note, j'essayerai d'améliorer ce qui peut être amélioré puisque ce texte est loin d'être parfait, j'en suis bien consciente.
Si tu as d'autre revendication je suis ravie de les entendre.

On pense à toi Coco.B et on te suit avec toutes ces autres féministes mal-baisée^^

Merci, je vais aux séances anonymes des féministes mal-baisées tous les soirs (auxquelles je croise d'ailleurs Liam), et je crois que ça commence à aller mieux puisque que ça fait au moins 20 jours que je n'ai pas insulté un homme en lui fichant un coup dans les burnes.

On te soutient ! Courage !