À cette fille qui cherchait un paradis artificiel
Dans ton cœur coule la Seine
Et sur ton sein c’est Paris qui s’enflamme
Sur les trottoirs les espoirs font naufrage
Les fumées froides ruissèlent dans les veines
Et les étoiles aux yeux noirs fêtent leur victoire.
Certains, les plus fous resteront encore un peu
Le cerveau brûlé par ces paysages immenses
Enveloppés dans la neige et les orages
Le regard vide ils se racontent ces voyages
Qu’ils ne feront jamais plus.
Puis lorsqu’ils auront fini d’espérer
Le souffle d’un soleil fou
Viendra les cueillir en plein rêve
Et l’horizon aux ailes blessées
Finira son vol dans la poussière des astres
Alors l’aurore tremblera dans ta voix
Pleine du sang de la Seine.