Deux poèmes nés contre ma volonté dans ma boite E-mail. Retrouvés aujourd'hui.
J'ai trop souffert en les écrivant pour décider qu'ils ne valent rien. Alors je les partages.
I - Un jour viendra la révolution
Un jour viendra la révolution,
La révolution des enfants sages
Animés de rouge et vêtus de blanc.
Un jour viendra la révolution.
Et l'épine qui n'a toujours pas éclos comme une fleur
Et qui de la fleur envie le sang qu'elle éveille
Sera bien de ce jour, fatiguée de devoir attendre
Comme une lèvre, comme une lèvre attend un mot,
Une femme, un enfant ; un enfant, une femme.
Un jour viendra la révolution.
Celle des brûlures de doigts,
— Suicidaires —
Qui n'aspirent qu'à vivre
— En brûlant.
Un jour viendra — vrai —
Un jour viendra la révolution.
Et j'écrirai moi aussi ce jour
d'un saignement de nez sur une manche trop blanche.
Et j'écrirai ce jour,
Un jour viendra la révolution.
*
II - Matin Rouge
Ce matin en me réveillant, j'ai craché du sang.
Ma bouche se remplissait peu à peu.
Je crachais, je crachais,
C'était rouge, rouge, rouge.
C'était beau.
Comme dans les films.
Comme une tuberculose.
Mais le pire dans tout ça, c'est que je n'étais pas malade.
Je me suis regardé dans le miroir au dessus du lavabo,
Et j'ai fini par m'apercevoir que le sang affluait doucement de mes gencives.
Et dans ce reflet,
J'étais beau.
Ce sang était bien rouge,
Ma peau bien pâle,
et ma barbe bien sombre me mangeait avidement le visage.
Mes yeux,
alors,
N'eurent plus sommeil.
*
Que vos tomates soient rouges ! Liam Greish'up.