Pour précision, j'ai entamé mon premier manifeste fantaisiste, qui aura 5 parties. Voici le brouillon de la deuxième partie, l'Histoire de l'être.
(je mets la première partie, écrite depuis longtemps)
I. Structure
Les premiers forçats voulurent connaître
Le secret de l’humain dansant
Ses pas de danse en valse maître
Ses pensées naissantes : éclairs d’encens,
Parfum langoureux, relent des vers
Alexandrin parfait au tango douze
Césure jasmin hémistiche l’envers
Ont sorti la beauté des bouses :
Bouches tordues exultant le temps
Cadavres de mots sur l’arbre mort
Déchiré par l’oubli, pris dans l’attente
De productions qu’on honore
La belle mémoire mise de côté
Grand-mère ridée souriante encore
Sagesse morale de la société
S’associe souvent du silence d’or
Et de sang ! Tant de sang
Versé sur la pluie des âmes !
Tant de liquides et d’obscénité
Remplissent les mots en mer de drames !
La foule patiente dans le sentiment
A l’aurore vaincue, à l’astre glorieux
La tête attend les condiments
Des pensées du miséreux
Dont les yeux clament la rédemption
Comme une prière à une majuscule
-C’est…sans importance ni passion !
Dit la voix du minuscule.
Au bord des nuits elle va rêver
Sur la rambarde de sa raison
Elle pêche le vice sans intérêts
D’une canne d’ennui en destruction
L’Aube ! L’Aurore terrible affame
Les travailleurs de l’indicible
Qui se réveillent au creux des femmes
Les rêves rêvant de l’invincible
La Mécanique commence alors
Grands rouages – ingénierie métrique
La roue tourne au champ des morts
Que chante l’âme symphonique
Les bras et le chœur entament
Une élopée vers l’éther déifié
Vers le Sol & ses groupes de dames
Qui clignent pour séduire l’encrier.
Les réveils s’érigent en conscience
De murs dorés léchant la Terre
Les plumes, les mines et doigts de faïence
Écrivent un cri fort qui sort du ver.
Hors du Sol il s’élance seul
Architecture façonnée d’existences
Tour des âmes & vers-castle
Abritent les feux de la résistance.
II. Histoire de l'être
Il en fût des chansons d’espérance,
Des supplications à l'âme généreuse
Devant les bougies qui ensemencent
Nos cieux d'âmes malheureuses
A remplir nos arrières-crânes
D'images savantes, sinon pieuses
Le soleil des saints nous tanne
Et récure nos orbites creuses ;
En silence, le tocsin nous affame
Priez Dieu de vouloir nous bercer
Parmi les temples, et les faubourgs,
Dans les jardins calmes, aux piliers forts,
Quelques toges discutent, à rebours,
De l'univers sans lois ni torts
La compréhension tourne autour
Papillonnant, comme un trésor
Livre un butin, dont les contours
Se déroberont, sous les aurores
L'absence de savoir toujours s'ignore
Priez Dieu de vouloir nous bercer
Le triomphe de la raison fêtée
N'a diminué les pestilences
Les déchets bavards de l'humanité
Ne font jamais vœu de silence
De pensées sales, des livres damnés
Vont contaminer les résidences
En fond s'inscrivent les libertés
Suivies des cortèges de voyances
La sagesse souffre en balance
Priez Dieu de vouloir nous bercer
La Nature retrouvée en déesse
Les sous-bois forment l'émotion
Le sentiment des reins, et des fesses,
Favorisent toutes les émissions
Poétiques bien sûr, avec adresse,
Avec finesse, et malédiction
Le cœur se pâme, et se redresse
Vers l'amour et la destruction
Le ressac de l'âme jamais ne cesse
Priez Dieu de vouloir nous bercer
Les images ont changé de travail,
Ont mené l'avènement de la poésie
Elles se donnèrent en caravansérail
Pour impressionner les faux-amis
Dans la nuit, nulle lueur ne vaille
La peine qu'on s'arrête au puits
Au trou du monde, un gouffre à taille
D'un jeune titan, vite endormi
Son lit de mots vit sur une faille
Priez Dieu de vouloir nous bercer
La réclamation d'une table pleine
Double absinthe, et bien serrée !
Noircit des froissements blêmes
d'une certaine feuille martyrisée
Une main velue refait les scènes
puis imagine un monde léger
Une danse d'amour, musique vaine
Aux nouveaux rythmes différés
Philosophies de la faiblesse humaine
Priez Dieu de vouloir nous bercer
Les jeux gentils des dictatures
Ont renouvelé l'image de l'homme
cadavres exquis, et un reste d'ordures
nourrirent l'esprit en plusieurs tomes
A trop vouloir que la liberté dure
S'étiole le rêve, qui rêve difforme
A trop scander une société mûre
S'obtient un monde de normes
Dans le rejet des anciens murs
Priez Dieu de vouloir nous bercer
En l'attente des vieux dérèglements
Émergent les nouvelles philosophies
Le Grand Jeu prend les devants
Pour réécrire quelque infini
Ces alchimistes du vivant
Recherchent le sens de la vie
Dans le danger du survivant,
Et l'extase folle de la survie
A y laisser sa peau, consciemment
Priez Dieu de vouloir nous bercer
Ne restent que la contemplation,
Et les astres aux mers lointaines
Le rêve sali par la tentation
Qui coule le jour, comme des fontaines
Le sentiment devient délation,
Et les vers s'en vont à la benne
Des pages, et des pages, de passion
Pour la gloire, quand le talent traîne
Sans qu'on ne lui pose de questions
Priez Dieu de vouloir nous bercer
Vous aurez remarqué que c'est une histoire philosophico-poétique que je fais
si vous avez des idées de strophes à rajouter, je suis preneur (sachant que je vais en rajouter, mais je dois relire et étudier encore quelques auteurs chers à mes préférences, comme Fondane, Pessoa, Bukowski)
Les trois autres parties sont : Platoon-Poète / Onironefs / l'Aero Ravarmy
à suivre donc