Poème retrouvé dans mon bordel, joint au recueil en préparation
Dans la ronde des artifices
Hésitent les fils de Gepetto
Ils tâtonnent en gestes vifs
Au bruit roux du bolero
Cascade d'éclairs – crème de lait
Coulée roulant de bouts pointus
Le rythme monte, le battement bout
Lève les genoux de bois aux nues
Sourire figé à l'oeil cireux
Qu'on croit bouger dans le mouvement
Les yeux malins, sous le cheveu
Rient en rigole d'envoûtements
- Fahalé ! Fahalé ! Le bois rugit
La mer lointaine amerrit aux cimes
Des anges de chêne aux fils rougis
Sur l'écorce vernie des rimes
Rime en pas, triste vadrouille
De la mécanique des pantins pendus
L'herbe, l'acier, la sève, la rouille
Répandent le vers en cris tenus
Sans salive, les bouches de fer
Crachent des filaments d'orgue-punk
Les sons issus des crânes d'enfer
Crissent au fond des boîtes en manque