N'allez pas compter les syllabes, je ne l'ai pas fais moi-même, ce qui compte c'est le balancement des vagues. S'il y est.
Je prends mon âme à chaque vague,
Comme le vent gonfle sa voile,
Comme la voile tend les cordages,
Soufflant le sel de la jetée.
Je tords mon cœur, et je l’essore,
Pour qu’il en coule un peu de vent.
Toujours le mat se courbera,
Sous la vigueur des hurlements.
Je sors mes mains sous le Soleil,
Je les agite, dans le brouillard,
Je les attrape, et les repose.
Trop inutiles, trop pitoyables.
Elles ne sont rien dans l’océan.
Je cris mon noir de l’intérieur,
Il ne pourra jamais salir,
L’écume volante et la grand ’voile.
Il est trop faible et ridicule,
Devant la mer et ses ravages,
Ses chants d’amour, et de violence.
Elle est trop grande, et intenable.
Je l’aime tant, que je m’y jette,
Puis m’y plais tant, que je m’y soule,
Ivre de geste, de mouvements,
De maternels balancements.
Et je la goutte, elle a bon gout,
Cette eau salée, dans mes poumons,
Sera mon air, mon « respirer »,
Je m’y endors, puis j’oublie tout.
J’y oublie toi, et les étoiles
Trop acérées de tes deux yeux,
Ces dictateurs, qui me poursuivent
Jusqu’au détour de mes « demain »,
De mes « hier » et « aujourd’hui »,
De mes « trop tard », de mes « déjà »,
De mes regrets, et mes retards.
Oui, tout s’oublie, au fond des eaux !
Même la mort quand elle arrive.
Mais au fond, pourquoi mourir,
Si l’oubli même est oublié ?!
J'aimerais tant pouvoir surfer sur une déferlante de tomates trop mûres ! Liam Daläa.
EDIT : L'image de la mer comme ultime refuge, n'est pas de moi, je m'en excuse, je ne m'en étais pas aperçu jusque là. Elle revient à Haigun.