Diagments & fralogues

_ Si Dieu existait je serais déjà partis, vers d'autres cieux, d'autres rivages
_ L'ultime voyage ?
_ Inversion physique aux mers-hasard
_ Illusoire résolution... cerveaux rêveurs ?
_ On s'égare en brouhaha

_ Tiens je ne me souvenais plus qu'il y avait du saxophone sur ce morceau
_ Oui c'est étrange, on commençait à en voir la fin
_ Il faut dire que les silhouettes sont multiformes
_ Devrait on en tirer une quelconque conclusion ?
_ Je ne pense pas que cela soit nécessaire.
_ Tu as raison, reprenons plutôt un verre.

_ Il est des jours où j'aimerais pouvoir ralentir le temps, et d'autres où j'aimerais déjà être au lendemain
_ L'éphémère est insaisissable et l'éternité inaccessible, nous ne pouvons au mieux que nous enivrer de leurs fruits, sans pour autant oublier de savourer le reste.
_ Ah... je n'y trouve rien à redire.






Il ne s'agit là que de l'ébauche d'une pensée et d'un exercice prétendant à des horizons bien plus lointains. Mais, flood oblige, je préfère poster en plusieurs fois, et puis je ne voulais pas oublier ce titre qui sonnait bien.

Ma réponse intitulée Nos sentiments de froid

Spoiler:

(PS : Les deux premières prises de paroles (Quelle heure est-il ? Bleu foncé.) ne sont pas de moi mais de mon ancien professeur de solfège)

Je suis fan, surtout le premier.

Oui. Le denier dialogue se veut plus "philosophique" et démonstratif que poétique. Il a un ton professoral assez détestable.
(J'ai pas précisé, mais je suis fan de tes dialogues !)

Liam Daläa a écrit:

Il a un ton professoral assez détestable.

C'est exactement ce que je lui reprocherais, j'ai l'impression de t'entendre me dire que le froid n'existe pas, que ce n'est qu'un problème de perception.

Mais le premier ruissèle délicieusement de rêverie.

Citation :

j'ai l'impression de t'entendre me dire que le froid n'existe pas

N'est-il pas ?!

Un jour faudrait penser à expliquer ça aux types qui dorment dehors ou dans leur voiture, ça pourrait les aider

Je ne dis pas que le froid n'existe pas, je dis que scientifiquement il n'existe que de différentes températures. Certaines sont plus basses que d'autres.
Le froid en tant que douleur est avant tout, à la fois un sentiment, une perception, un jugement et une attitude, liées à bien d'autres facteurs que le température. Il ne fait pas froid, mais on a froid. Au même titre qu'on a peur.

Quand tu meurs de faim, que tu est crevé de fatigue, et/ou désespéré, tu es la proie la plus facile pour ce terrible "Froid" tant redouté. Si la souffrance du froid était liée uniquement à la température il n'y aurait pas de gens plus "frileux" que d'autres. Le froid est subjectif.

Oui, le froid existe sous forme de basse température.
Oui la souffrance due au froid existe, mais elle existe comme Dieu existe, l'homme la créé et il s'y soumet.

Ma devise : Ni Froid, ni Dieu, ni Maître !

Oui j'avais saisi la nuance, mais ça reste un jeu sur les mots, on a beau se dire qu'il n'y a qu'une différence de température, ça ne réchauffe pas.

Mouais. A -30, on met tout le monde d'accord. Il fait froid.

Par contre le froid en tant que sentiment et jugement, j'attends qu'on me l'explique, parce que là je ne vois pas.

A - 30 ? Jamais essayé. Je te dirais ça !

Non, je ne joue pas avec les mots Shadow. Je dénonce l’imprécision du langage quotidien. On a des expressions toute faites qui ont pour résultat un figement de la pensée. Il faut sortir de ces schémas langagiers pour aborder la question précisément.

On aura beau dire. Si la température vient de l’extérieur, la souffrance, elle, vient forcément de l’intérieur. C'est notre corps qui tremble, ce n'est pas le froid qui nous secoue.

Citation :

Par contre le froid en tant que sentiment et jugement, j'attends qu'on me l'explique, parce que là je ne vois pas.

J'y compte bien. Je compte écrire et argumenter sur cela même.
Mais il me faut du temps et encore de la réflexion.
Avant tout je ressens les choses corporellement. L'argumentatif vient après.
Pour l'instant, tu n'as cas essayer d'enlever ton pull, de respirer le froid, de le consumer et d'en faire une force !

Ça m'amuse beaucoup, parce que c'est une argumentation typique d'un littéraire. L'imprécision du langage vient simplement des sens, que tu es le seul à ressentir de la manière dont tu les ressens. Derrière cette phrase bateau se cache en fait beaucoup de choses, et toute la solitude du monde. Tu es tout seul à ressentir le monde, le sensible est pour chacun unique. Alors oui, c'est une imprécision de dire qu'il fait froid, mais on ne peut pas installer la nuance dans un dialogue, surtout pour dire des banalités. Et il faut s'entendre et se comprendre le plus rapidement et efficacement possible. Si tu veux, je pourrais te décrire que je ne vois aucune couleur, mais que des nuances, des assemblages, des lumières et des ombres, mais jamais aucune couleur. Je peux dire que c'est une imprécision de la vision, mais pour faire simple j'appelle "bleu" des millions de bleus que je distingue tous très nettement, notamment quand tu parles. Convention. La pensée n'est pas figée, elle se communique. Ce que tu fais là, c'est jouer sur des concepts, en les opposant à des réalités qui sont les opposés de ces concepts. Pour ça que ça m'amuse, et que ça ne mène pas à grand chose.

Et la température amène la souffrance. Dès lors distinguer extérieur et intérieur ne mène à rien, quand chaque humain est un phénomène de perceptions incroyable...A t'écouter, tout vient du corps, le corps bougerait donc tout seul ?


Si sur le concept je suis d'accord, les argumentations "je rétablis des erreurs de langage" et "c'est le corps qui fait tout", ça me persuade moyennement. Oui, on ressent tous la température différemment, mais même avec l'impassibilité au froid ultime, des mecs meurent dans la rue sous la neige. J'suis pas sûr que ton discours sur les perceptions et sur la force à prendre du froid soit véritablement efficace...


ps. J'adore le froid et le supporte bien, au passage. Je passais toujours des heures dans la neige, le soir venu, dans des villages où il faisait -20.

Fermez-là un peu, j'ai chopé la grippe.

T'as quelque chose contre les virus de la grippe, espèce d'intolérant ?! Je te ferai dire qu'en 2000 ans, les virus de la grippe ont permis à de nombreuses personnes de se sentir mal, de ne pas bouger de leurs lits, et de maudire ces sales bêtes. Est-ce une raison pour les condamner comme tu le fais ? Je ne crois pas, nous pouvons être ouverts au dialogue et espérer que le froid sera plus chaleureux avec de l'éducation !

C'est l'inverse. Mais je ne vais pas me lamenter, pleurnicher, tirer les larmes du non-grippé et m'en faire tout un business, même si moi au moins j'ai des preuves matérielles de l'entreprise interne d'extermination menée à mon encontre *se mouche*

Citation :

Ça m'amuse beaucoup, parce que c'est une argumentation typique d'un littéraire.

Ce n'est aucunement la base de mon discours, je répondais là un détail remarqué par Shadow.

En revanche, j’apprécie la simple phrases d’Épictète : Ce qui trouble les hommes ce ne sont pas les choses, mais le jugement qu'ils portent sur ces choses.
(Ah oui, j'ai oublié de préciser que j'ai quelques points de vues en commun - pas tous - avec les stoïciens.)

Mais j'ai dis que j'argumenterais plus tard, ce que je compte faire depuis longtemps vu que ça fait plus de dix ans que je passe mes hivers en t-shirt, et que je ne suis pas moins frileux que les autres. Si si. Je peux me même me trouver être très frileux parfois.

Spoiler: