Le contraste entre ligne courbe et droite est flagrant, tu poses ainsi les bases du contrastisme, qui sera un mouvement qui restera dans l'anonymat parce que personne n'arrivera à le prononcer assez correctement. Ce qui est dommage, car on voit nettement la rupture, ou plutôt la fracture artistique entre deux mondes, ce que Huttington avait prédit en 1999. On voit ici un choc des civilisations, des mentalités, une façon de voir et de se représenter le monde ; pour la faire courte, je vois dans cette œuvre les conflits du nouveau millénaire exprimés de façon superbe et concise, remettant ainsi l'artiste au centre du monde, engagé et clairvoyant.
La nouvelle ligne de fuite, ce mystérieux z, sera l'énigme picturale qui secouera les générations à venir. Certains diront qu'il s'agit la signature d'un quelconque justicier masqué ou de Zalarzane, mais peut-être que le seul but, justement, est de nous interroger, et de nous confronter - le mot est lâché - à notre nature profonde, qui est la possession de l’œuvre par la signature, ou plutôt l'anonymat de l'artiste qui nous dit qu'au final, l’œuvre n'est que l'interprétation personnelle que l'on a de l’œuvre, qu'il n'y a donc pas une œuvre, mais une multitude d’œuvres.
Et c'est ainsi qu'Allah est grand.