Vous qui êtes sur ce forum, vous savez que je suis un véritable dictateur.
Un véritable fasciste. Sinon, c'est que vous ne me connaissez pas.
Je vais tenter une expérience sociologique un peu dangereuse, mais très intéressante sur une population de théâtreux mécontents. Je vais essayer de fomenter une révolution contre le bureau d'administration de mon association de théâtre, en essayant de les motiver par un poème anonyme. Sachant que je suis le membre du bureau qu'ils détestent probablement le plus aujourd'hui.
Je suis très curieux de savoir si ce texte les inciteras, entre autre, à chercher un moyen me destituer de mon humble poste de trésorier. Peut-être que ce sera un véritable échec et qu'ils refuseront de faire la révolution. Mais peu importe, je m'amuse bien. Je vous tiendrais au courant si vous le désirez.
Voilà le texte, je l'ai écrit très instinctivement, sans grande réflexion, mais n'hésitez pas à le commenter sérieusement. Je crois que j'ai écris des trucs bien plus dégueux.
Ô Théâtre ! Ô Absurdité de l'Humain !
Ô Puissante force de l'Orchestration de la vie !
Je vois, ça et là, des acteurs peindre d'autres lendemains.
Je vois des gens se vivre jour et nuit.
Faire du théâtre, c'est rejouer la Réalité
Différemment ! C'est tout reconstruire !
C'est dire merde ! Et c'est rire et pleurer !
C'est se dessiner au couteau de vrais sourires.
Mettre en scène, c'est faire la révolution.
C'est être le maître qui assène un coup violent
A la paralysie des mœurs et aux vieux cons !
C'est donner, à la vie qui se meurt, la rage aux dents !
Le Théâtre, mes camarades, est une arme nucléaire !
Ne nous laissons pas dominer par quelques fous !
Nous avons avec nous l'étincelle incendiaire,
Le Léviathan, le raz-de-marée qui emporte tout !
Ne nous laissons pas faire ! Levons-nous toutes et tous !
Ne craignons rien ! De quoi devrions-nous avoir peur ?!
Nous sommes unis ! Grand est le vent qui nous pousse !
Improvisons, nous leur remettrons les pendules à l'heure !
Rien ne peut nous arrêter : aux quatre murs
Nous opposerons, fiers et fières, nos quatre directions
Nous ferons tomber, et en musique, nos cartes justes et sûres,
Nous ferons tomber, en même temps, quatre morpions !
Ah ah ah ah ! J'entends déjà les oiseaux chanter
Une nouvelle Aube, rouge écarlate ou rose
Fardée d'espoir, mais de tout fardeau libérée !
Mes camarades, nous pouvons changer, oui, bien des choses !
*
Liam Daläa. Libérez-vous de vos fardeaux de tomates trop mûres.