Mais non
y a un effort sympa. Sinon faut dire que sur cette traduction j'y ai passé du temps peut être 2 heures pour ça (le seul que j'ai traduit dans ma vie):
Endymion
Un objet de beauté est joie pour l'éternité:
Sa beauté grandit; elle ne s'évanouira jamais
Dans le néant; mais restera toujours
Pour nous un havre de paix, un sommeil
Plein de doux rêves, de santé et de souffles silencieux.
Ainsi, chaque lendemains, sommes-nous tressant
Une couronne de fleurs pour nous lier à la terre,
Malgré le désespoir, l'inhumaine pénurie
De nobles créatures, malgré les tristes jours,
Les chemins ténébreux et malsains
Où marche notre quête: oui, en dépit de tout,
Certaines formes de beauté éloignent le voile
De nos esprits en deuil. Ainsi font le soleil, la lune,
Les arbres vieux ou jeunes qui offrent leur ombre bienfaisante
Aux humbles brebis; ainsi sont les jonquilles
Pour le monde vert dans lequel elles vivent; et les clairs ruisseaux
Qui se font un couvert de fraicheur
Contre la saison chaude; ainsi le fourré au coeur des bois
Richement parsemé de la beauté des roses musquées:
Et telle est aussi la grandeur des destins
Que nous avons imaginés pour les plus grands des morts;
Toutes les belles histoires que nous avons lus ou entendus:
Fontaine intarissable d'un breuvage immortel,
Qui coule à nous du bord même des cieux.
Et ce n'est pas seulement pendant une heure brève
Que ces essences nous pénètrent; non, comme les arbres
Qui bruissent autour d'un temple deviennent
Aussi précieux que le temple lui même, ainsi la lune
La poésie, passion, gloire infinie
Nous hantent jusqu'à devenir une lumière de réconfort
Pour nos âmes et s'attacher à nous d'un lien si puissant
Que, dans le soleil ou sous un ciel couvert et sombre,
Il nous faut toujours les garder près de nous, ou mourir.
texte originel (c'est que le début de ce poème de 900 vers et quelques):
A THING of beauty is a joy for ever:
Its loveliness increases; it will never
Pass into nothingness; but still will keep
A bower quiet for us, and a sleep
Full of sweet dreams, and health, and quiet breathing.
Therefore, on every morrow, are we wreathing
A flowery band to bind us to the earth,
Spite of despondence, of the inhuman dearth
Of noble natures, of the gloomy days,
Of all the unhealthy and o’er-darkened ways
Made for our searching: yes, in spite of all,
Some shape of beauty moves away the pall
From our dark spirits. Such the sun, the moon,
Trees old and young, sprouting a shady boon
For simple sheep; and such are daffodils
With the green world they live in; and clear rills
That for themselves a cooling covert make
’Gainst the hot season; the mid forest brake,
Rich with a sprinkling of fair musk-rose blooms:
And such too is the grandeur of the dooms
We have imagined for the mighty dead;
All lovely tales that we have heard or read:
An endless fountain of immortal drink,
Pouring unto us from the heaven’s brink.
Nor do we merely feel these essences
For one short hour; no, even as the trees
That whisper round a temple become soon
Dear as the temple’s self, so does the moon,
The passion poesy, glories infinite,
Haunt us till they become a cheering light
Unto our souls, and bound to us so fast,
That, whether there be shine, or gloom o’ercast,
They alway must be with us, or we die.