Bienvenue à l'Académie ! |
| | La République des Marche-Seuls | |
| | Auteur | Message |
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Mario Ecrivain
| Sujet: La République des Marche-Seuls Dim 20 Déc - 14:02 | |
| Je crée ce sujet pour rassembler les textes potentiellement autour de mon deuxième bouquin (en préparation, on peut même dire en genèse...), qui se titre pour l'instant La République des Marche-Seuls / Conceptions Orbitales Comme pour mon précédent rassemblement sur les Poèmes en Fraude/Contes fantaisistes, je souhaite avoir vos avis, vos réactions, vos idées, vos reprises même ! (comme Liam a pu le faire). Toujours en prenant en compte vos paroles plus que vous ne pourriez l'imaginer, et en vous remerciant tous infiniment pour votre présence depuis des années, qui m'aide ô combien à développer ce que je souhaite. Sans oublier de troller, faudrait voir à pas déconner ! Il y aura ici les nouveaux fraudeurs, que je continuerai d'écrire sous l'indice "retour en fraude". Spoiler - Spoiler:
Retour de Platoon.
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| | | Princesse Alice
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Dim 20 Déc - 17:29 | |
| Cool ! Je manquerai pas de mettre mes commentaires, pas de soucis, avec plaisir même ! | |
| | | The shadow Chef correcteur
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Sam 26 Déc - 3:58 | |
| Les poètes vont tout casser. J'aime bien le titre: La République des Marche-Seuls
Tu peux compter sur moi pour troller. | |
| | | Mario Ecrivain
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Dim 27 Déc - 21:21 | |
| il me semble incomplet
Science Poétique
Voulez-vous écrire ? disait-il
Les réponses arrivent comme un barrage Explosé sous les coups, les douze du barge Aux partisans épars de l'inouïsme Peintres de l'évidence, auteurs entres les isthmes Entre le vent réel et la plage blanche La pièce tombe d'une centaine de manches Entre les lettres des histoires en suspension L'abandon de soi dans le simple don Il parle, il parle, comme un nouvel océan mugit, frappe, remue des mots de géants
De l’inquiétude qui saisit, absolue Le voyage sacré d'où l'on ne revient pas Les mystères planétaires sans planche de salut Des métamorphoses corticales sans trépas
Pour nous, mortels égratignés par l'Immense Gueulements sourds ravagés par les vers Élevés dans la science et la pure conscience Dans des villes de sang et des arbres de fer
Où la Révolution révélée est enfin achevée Celle des Tigres Pourpres, des chasseurs d'encre, Riches d'avalanches de poèmes statufiés Navires d'or carmin traînant leurs ancres
Malgré les freins, partir pour démontrer L'être, partout et en dehors de tout Loin des limites, sur les orbites cyclées Partir dans la fureur d'un dieu en remous
Après - l'air pur séchera comme un feu la peau Celle des lépreux à l'âme ascendante Engagés dans la vie comme un premier mot Pour éviter aux discours les bouches qui mentent
Malades désagrégés de la Science Poétique Mémorielle et continue, pétrie de vérité ! Un remède à la vie dans tout historique Pour les habités qui l'écrivent en sacrifiés
Comme mal nécessaire au temps rongeur Piédestal lettré se muant en utopie Les poèmes de science deviennent des rêveurs Et ouvrent les portes de la Léproserie.
Dernière édition par Mario le Dim 27 Déc - 22:12, édité 1 fois | |
| | | Mario Ecrivain
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Dim 27 Déc - 22:11 | |
| Scandale du Réel
L'ouverture du lieu à la sublunaison Répond aux mouvements célestes, mathématiques Fabuleuses, où le nombre se fait moissons Pour nourrir, grains de raison, les lunatiques,
Aux enfants magiques, aux mains des véhicules : Locomotives & fontaines & missiles & musées Nucléarisant les poils de bêtes homoncules Qu'on entend de tous bords, en grincements pousser !
Même à l'ivresse funambule sur nos crêtes Acérées par les arbres-bretelles de la meute... Les cimes, tarmac des rollers qui n'arrêtent Ni le chant des routes ni la foi du feutre !
Pour le parc des anges lancés dans un lac De tambours & de chœurs & d'orgues-CBD Pulsant l'envol des derniers dieux mis en sac Une pluie sucrée arrose les peaux attiédies...
Les membres velus des faunes aux reflets lunaires Déguisés par le cirage des grandes surfaces vides Où les charognes charrient des hauts-parleurs fiers Afin d'hurler l'histoire des outres-terres morbides ;
Des définitions de l'être renouvelé par la mort Entre les pancartes nominatives, vendeuses d'écrits vaines, Néons gluants / lumières liquides / cristaux d'or Cousent sur la page quelques mots de laine :
: Parmi deux éveils, dans la torpeur du lourd corps Au lever d'un lent soleil rasant, bien bas de ciel La jauneur lisse le sable d'une timide tiédeur encore Où des oiseaux fous envoient au large un gospel
Le son ne revient jamais, sinon luttant dans les grains De l'espoir du poète qui s'étend las dans le vague Les fibres de toute réalité, une suspension du divin Annoncent le savoir entier enroulé dans sa bague | |
| | | Princesse Alice
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Lun 28 Déc - 23:43 | |
| Je vois pas la différence de finitude entre les deux textes, peut-être refaire des passages sur ce qui plait pas... "La jauneur lisse le sable d'une timide tiédeur encore" C'est fait exprés l'inversion adjectif/substantif à l'anglaise ? C'est plus coulant il me semble avec "tiédeur timide". Le passage est beau ! Avec une petite virgule aprés "divin" il me semble !! "Cousent sur la page quelques mots de laine : : Parmi deux éveils, dans la torpeur du lourd corps Au lever d'un lent soleil rasant, bien bas de ciel La jauneur lisse le sable d'une tiédeur timide encore Où des oiseaux fous envoient au large un gospel Le son ne revient jamais, sinon luttant dans les grains De l'espoir du poète qui s'étend las dans le vague Les fibres de toute réalité, une suspension du divin, Annoncent le savoir entier enroulé dans sa bague" Je me remercie du partage, parce que je le vaux bien... Et merci toi aussi ! | |
| | | Mario Ecrivain
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Mar 5 Jan - 22:25 | |
| L'Homme-Camaïeu
Calicot l'aventurier Faisait calembredaines La caracole pressée Pièce à la fontaine
Allant de villes en villes La bourse sitôt vidée Jouait pour mille et mille Citadins sidérés
Devant ses couleurs Des perroquets bavards Simples enfants du bonheur Restaient tard le soir
Pour un final en contrepointe Où le Roi était moqué En singe nu dont sa pointe Se mollissait par pitié
Le régent à tous vents Fit réception de nuages Un banquet d'ouragans Mangea, bouffi d'orages
Jusqu'à dénoncer Cali Qu'oriflammes accueillirent Aux remparts de la nuit Où les couleurs s'enfuirent
Calicot l'aventurier Faisait calembredaines La caracole pressée Pièce à la fontaine
Questionné aux cachots En moult sophismes On piégea l'autre Coco Fort en aphorismes
Jusqu'au Roi déplacé Pour tutoyer l'animal Écorché, tiraillé, rossé, Sans penser à mal
L'homme-camaïeu inspira Des paroles prophétiques Un vers brutal à tout va A la beauté phonétique :
" - Je représente toute fin De ton système ficelé Absurde au sens commun Je parle en révolté...
Je commande les nuances Les formes et les odeurs Quand l'âme se fiance Aux sens d'un seul cœur !
Calicot l'aventurier Faisait calembredaines La caracole pressée Pièce à la fontaine
- Enfant de l'universel Et chanteur sidéral Né de la terre, de l'eau, du sel Touche ma peau minérale !
Créateur dans ton néant Je crache le rire et l'amour Les baisers bleus de l'amant Les soupirs des dames d'atour...
Contre ta morale contingente Et les places des villages, Je rends les âmes diligentes Bercées d'enfants sages
Je troue les fronts murés En libérateur de conscience Et même tenu emmuré, Je te parle encore en science !
Car, Roi des niches ouvertes ! Ton savoir n'est que couronne ! Tu règnes sur nous, certes, Mais tu ignores bien qui sonne !
Calicot l'aventurier Faisait calembredaines La caracole pressée Pièce à la fontaine
- Les puissances musicales Qui animent toutes tes foules Que tu cherches, ô Magistral Idiot sûr de tes moules !
Le monde est vibration Impossible à conquérir Par tes armées et ta nation Tes idées sont à définir...
Quand je chante la nuit Tout ce qui se tient Hors de toi, bien gratuit, Caché de la vue des chiens
Le spasme sous le ciel Le rauque souffle du vent Les rires de ta Citadelle Venus des jeux d'enfants !
Alors crève-moi les yeux - Je suis l'iris suprême ! Prends mes mains, malheureux - Mon sang n'est qu'un poème !
Calicot l'aventurier Faisait calembredaines La caracole pressée Pièce à la fontaine
- Sans mes jambes, je volerai ! Sans mes bras, je chanterai ! Sans ma voix, je marcherai ! Sans ma vie, je survivrai !
Car le peuple bétaillant - Mes semblables - que tu enchaînes Célébreront en bataillant Mes théâtres à la chaîne
Par des feux d'artifices ! Des soleils de folie douce ! Mes meilleurs maléfices L'or en fusion à la terre rousse !
Toi ? Tu hoquetteras ! De la douleur solitaire Comme le marcheur sur du verglas Tu glisseras sur tes gens fiers
Sur le métaphysicien doux, La femme de chambre de pot, Les enivrés devenant flous, Le colporteur au gros dos !
Calicot l'aventurier Faisait calembredaines La caracole pressée Pièce à la fontaine
- Tous t'ignoreront, Superbe Ridicule au costume froid ! Même les soldats et la gerbe Auront peur ou crainte de toi,
Et dans ma tombe de roses Je rigolerai de te voir glacé Dans le sang, rouge morose De ton royal trou fané !
Calicot après confesse N'avait nulle peau à lui Ni des joues ni des fesses Rien de sa peau refroidie
Lancée, haillons d'âme Sur les chemins des malades Les grottes et les bouges infâmes Où la vérole est juste fade
Pur esprit en souffrances Muet d'horreur, de vilenies Il s'arrêta à la balance du Juge de la Léproserie...
Calicot l'aventurier Faisait calembredaines La caracole pressée Pièce à la fontaine | |
| | | Mario Ecrivain
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Sam 16 Jan - 15:46 | |
| Le Trait retrouvé
L'écriture passée à la surface en bonds, en ricochets, claquements de doigts dans une fonte fragile, ç'avait le goût entêtant, persistant : forêt de feu, cris amoureux, jusqu'au final brasier sonore
l'entente tendue d'un point a vers tous les horizons sans aucune tangente sans que les vitrines ne téléphonent d'urgence, à nos désirs l'entente, éclairée parfois par les néons cabocheurs là où passe le pas, là le parvis des boutiques torticoliques
on vide les archives des horloges comme le font, à l'onde des soirs, les pukeurs dockers on jette les thermos au bord des rades s'impersonnalise de puanteur stable rassurés susurrants l'odeur chaude et rance s'installe dans le foyer mitoyen de la grande misère des peuples
au petit matin l'opium des salons s'échangent entre les momies redressement du bouton - deux - l'uniforme léger une bouteille de dynamite dans la poche et l'espoir au col > mourir sur une barricade tenue par la foule < quand la ville gémit, liquidement sirupeuse, suante dépressive une longue plainte de soi qui respire et expire le gaz assassin comme un baiser froid
la vision prisonnière d'une stase stérile alors ils passent, hors du corps, déguisés d'ignorance = mon pire cauchemar + ma création-abreuvoir = petits soldats de plomb défilant sur une marche poétique sous les arcs alexandrins, sous les carrousels des louves = la légion vénitienne
oh on a perdu toutes les empruntes pourtant l'identité était marquée comme un bétail sacré au marteau-piqueur – la subtilité du monde cuisine équipée tracée à la craie marelle en mouvement, ludique de saut en saut aléatoire affabulatoire migratoire
on avait roulé avec le toit ouvrant de nos crânes l'amour livré en pipeline droit vers les montagnes éternelles les neiges qu'on sniffe pour s'embrasser ensuite dans le blizzard enveloppé dans l'écharpe de ta langue on avait tourné des mythologies nouvelles entre le pli des nuits sales entre les cliquetis de ciel nos yeux de buvard qui ont fini la traversée des globes pour se trouver, en réception choquante de l'un et de l'autre loin des époques barbares, éloignés des épopées idiotes
puisque le dessin qui parle directement sur la brèche du monde arrive nous parvient en relais radio avion long courrier recherche l'âmes-sciences et peint le tableau du Trait retrouvé
avant ça, l'Univers déclarera lui aussi son dépôt de bilan puisque les anciens explorateurs sonnent résonnent disparaissent devant les portes d'hôtels et leurs surnoms paraissent sur le sable pour mieux s'enfuir en guise de conclusion
où nul n'entend en fond le chant astral des lignes | |
| | | Mario Ecrivain
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Lun 30 Mai - 17:01 | |
| L'Hors-de-Voix et l'Hors-Venu
J'étais l'Hors-de-Voix et j'ai attendu attendu que des sons poussent au fond des cavités formant mon corps que je ne maîtrise pas plus qu'hier pas plus que demain me dépassent aussi, je n'ai jamais su je vous le dis, maintenant que je suis porté ailleurs, à l'ailleurs, d'ailleurs en d'ailleurs sur la civière des muets à casser des cailloux d'air à m'écorcher la gorge en poussant des cris vides des hurlements d'handicapé j'ai senti les grains de ma peau des bulles de sang s'évaporer de colère en colère rejoindre le silence, l'augmenter, me narguer et, les ongles plantés dans la trachée à tenter la dernière musique j'ai vu cet orchestre barbare rire de moi rire encore jusqu'à ce qu'il me dise, tel le médecin de campagne qu'il était jadis "mais monsieur...vous êtes sourd" ont dit ses yeux plein d'évidences crevées
J'étais l'Hors-Venu le jumeau de l'Hors-de-Voix si celui qui partagea le corps bruyant devint sourd à force de manger les sons comme des assiettes décorées avec soin, avec richesse moi je suis celui qui n'est jamais venu qui est resté là protégé enfoui quelque part entre la peau et la vie entre mon lit pulsé de sang au chaud je suis resté je n'ai jamais bougé jamais vécu et pourtant, l'Hors-de-Voix j'entendais crier, hurler, à croire que tout l'air du monde était une scie qui coupait dans la chair toute tentative de bonheur j'ai eu peur, et tandis que je sentais l'autre mourir j'ai voulu, dans le cercle moelleux mûrir partout sans jamais vivre je n'ai entendu qu'une seule fois dans ma vie avant le voir, avec ses yeux plein d'âges, de feux, de bastions d'écoles avant lui, on m'a dit écho étouffé "tu finiras bien par sortir...petite voix" après il m'est venu l'homme de toutes les campagnes aux cils battant les évidences crevées | |
| | | Ghan Vo
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Lun 30 Mai - 19:34 | |
| très réussi, le dernier. il y a là quelque chose comme une talentueuse exactitude. la vraie vie est ici. | |
| | | Mario Ecrivain
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Lun 30 Mai - 20:36 | |
| | |
| | | Mario Ecrivain
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Sam 25 Juin - 19:42 | |
| L'Hymne Impossible
"Je dis qu'un poème ça ne vaut rien ça tient de la bonne chanson, un morceau laissé mort dans le charnier de ta bouche tu le tords encore pour faire gonfler la voile, le corps des drapeaux flottant - dans la fin des gloires au fond des portes cochères - des vétérans
je dis que les bons vers s'usent et s'amusent les syllabes édentées rigolent encore dans leurs nuits comme des vins mal vieillis des vieilles ravinées revenues de tout où la douleur prend vie où rêvent, clapotis soudains, des croisières sombres embrassées entassées dans les caves des dockers insulaires, elles parlent doucement entre les murs qui mouillent l'espace désert des quais et le temps moelleux
un poème ça vaut quoi ? répétait-il aux malades
aux marins vidés par les pêches nocturnes aux grands larges amis vagues et flous perdus dans des mirages d'oiseaux balancés partout depuis les tripes et la poudre des os Tous les équipages emportés dans l'équipée prise en photos accrochés sur les bas-fonds cerveaux navigant sur le roulis sauvage
Ils ont voulu former la plus belle musique d'ensemble au nom des postérités sournoises relever le mot, l'orner, le décorer, l'incarner peut-être le posséder ENSEMBLE Au nom des princes poètes, des déshérités Au nom aussi des marchands d'âmes, exilés soldats des casernes, au nom des pays en feux des dictatures de l'être, des clandestins des mots, criminels ordinaires au nom des pyromanes du quotidien, solistes furieux - au nom de l'ensemble des ratures dans la chair Tous ont tenté de rejoindre d'un saut de ligne le cours infernal de l'hymne impossible
Le poème gratuit, hurlait-il maintenant, à la veste de velours de l'univers en haillons fabuleux, ma cape astrale, et des pièces dans les poches pour les douanes des ports dédiées à la surveillance des vies de tous les anciens mondes à celles des filles, des beuveries universelles pour les grands astrologues, les migrations imparfaites du langage, profondes dans l'erreur, abyssales dans le sens emmené, tout ce melting-pot, aux frontières limpides du profond-ciel...
Résonnent, en tant que musique solaire, les notes de cristal les réfugiées de toute la complète histoire de l'être, les gravures des vynils de l'histoire, les nationalismes de l'amour, la patrie de la tendresse, et les terres du repos-caresse...
Perdus, perdus ! dans un dé à coudre en guise de monde qui se réfugie, parce qu'il le faut, dans le camp des possibles encore transformer et rejoindre, pour un essai, ou deux, ou the end le cours cruel et infini - de l'hymne impossible Il y a dans les grains de l'air et ceux de l'âme en guerre la joie pourtant qui renverse les royaumes d'un soupir les pensées foutues par les moissons du soir les draps purifiés par toute la raison du monde qui respire, l'entendez-vous ? et qui chantonne d'un gémissement qui s'abandonne en frémissement
Ce petit bout d'espoir en vol, d'escales muettes, anonymes plages lointaines sur les lèvres en pulpe de l'être aimé : elles s'entrouvrent pour mieux plonger ensemble dans le son dans le dans...
Je dis, un poème, ça ne vaut rien et jusqu'au bout du mot formé dans le coeur de la dernière bouche JUSQU’À LA FIN DES SIÈCLES LA VIE EN RIMES." | |
| | | Princesse Alice
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Dim 26 Juin - 21:01 | |
| Il est joli !
Merci du partage.
Et pas besoin d'épurer, oui en fait ça doit être ton style.
:/ | |
| | | Mario Ecrivain
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Mar 13 Sep - 14:12 | |
| Eriatarka
Le moment est venu pour l'Eriatarka sauvage l'air pur promené en sortilège cadencé sur les cimes des cactus fabuleux parfum qui se renifle, nifle respire un instant installe en profondeur promet des grains de cerveaux, granulés de l'être en partance
tarmac du bas du dos virtuose classique vers la nuque la montée de l'avion pour un rêve haute définition il faudrait - au moment précis - des majuscules à taille humaine pour dire la puissance vitale quand elle est apparue
guide dans le désert le corps comme boussole autour, des araignées circulent depuis une rose des vents et le cirque maquillé de toute la création jusqu'au Soleil
la beauté du bloc opératoire une chirurgie plastique poétique fantastique pour renouveler les sons cherchés ramenés en drague enroulé au sein d'une seule et unique bague l'aile cassée d'un coin perdu de l'univers explosion continue extension perpétuelle étendue pas de géants de ceux qui passent au fond du ciel silencieusement terrifiants
la beauté aussi des géométries particulières qui t'accueillent chuchotant l'abysse de l’œil puits ancestral, l'eau du corps l'eau bouillonne sur les planètes, les pores en fonctions réparatrices il se lance des véhicules fusionnés avec l'énergie qui ventile de nouveaux vents frais
elle parcourt les explosions neuronales au bord des orbites papillons dessinateurs pour un tracé nouveau les conceptions orbitales qui parlent par empreintes d'un nouveau langage une nouvelle constitution et des lois poétiques pour parvenir à changer la vie sans majuscules
demeure des crocs en sang de la meute ailée l'Eriatarka sauvage a commencé et sur le fauteuil du médecin-juge s'opère une dernière révolution le virage des êtres, nouvel aspect en création - artifice projection infinie dans les recoins des trous noirs pour traquer, ça et là, dans un désert qui nous ressemble les éléments partagés de nos réalités
entre quelques couleurs perçues différemment pour donner de la voix ne pas être d'accord, créer l'événement au cœur du mot puis mourir d'une crise cardiaque (poétique) finir dans la latitude à température ambiante de la morphine allongé oublié en état cérébral proche, éteint progressivement tout près, de la ligne d'horizon
avec comme dernier mot prononcé à la commissure de l'extinction ô toi, la dernière voix sauvage
"tu t'es réveillé sur le bord de l'univers" dit la voix non pas sauvage, mais vieillissante. Puis elle se tait et opère un animal esseulé pris dans un piège à loups | |
| | | Mario Ecrivain
| Sujet: Re: La République des Marche-Seuls Lun 2 Jan - 11:30 | |
| L'Usine à rêves
Il faut détruire l'Usine à rêves et tenir ses survivants dans nos éternelles valises. Elle forme, sur les rives éprises de brouillards les berges des moulins à vers désertées, des vies manquées le long du quai des Sciences Poétiques, éternel mot valise, son survivant ciel de fumées en chaque saison, ciel de vents contraires l'Usine à rêves
Le château est devenue usine de productions à mesure cadencée, à mesure recrachée à mesure sur mesure, par roulements fabuleux lancés aux lointains à la forge forcée des révolutions de l'énonciation des poches d'univers parmi les pauses cafés, toujours affamées d'absolu, trouées, bruyantes, fumée liquide, relents des feux - puissance des pages forçats où commence pour la Léproserie le jugement terminal de la vie marquée au noir des outils, casquettes camouflant les cérébralités prolos
Avec des baies vitrées jetées sur l'imaginaire des mondes fabriqués de pièces vides des murmures propulsés avec la violence du mouvement originel primogène mouvement les accidents tenus contre les murs, dans un silence exquis à la saveur de la brûlure, dans les interstices des peaux en fusion un silence d'enfants transis de faim
Les laboratoires créent encore, avec les mains en cloques, perdus parmi les jungles de l'île concentrationnaire, de la Forteresse immense, inarrêtable, la demeure de la Poésie, là où les farines des moulins à vers modèlent la beauté en goûts, couleurs, textures - odeurs d'émotions géo-métriques Repaire dans l'abîme, contre des pores autorisés Refuge dérisoire, face aux désillusions comme des chutes en chaînes à provoquer les réactions des mots chimiques les efforts déployés dans les formules dans la guerre interminable contre l'immense haut-de-forme l'immeuble de velours / le propriétaire universel le temps qui réduit en ruines l'idéal de l'Usine à rêves
Au volant de la conduite de quelques fragments de nos lignes de vie fracassées - utilisées comme instruments de percussions dans un instant nos morcellements de joie dans le but de partager d'insouciance l'impuissance entre les pôles et les secrets jamais entendus à la surface des flots des Lofoten inédits - à la face du monde les lendemains tout frais d'hommages d'honneurs sales avilis l'avenir qu'on salue a tué l'Usine à rêves le bâtiment pris dans la lente ponte du monde fait d'attente et d'ennui
l'Usine forme encore sur ses bords des erreurs elle se construira quand le rêve renaîtra, encore, quand il sera pur sera mûr par / pour les soirs d'espérance éclairés de simples guirlandes mêlant dans le travail le feu et le rire mélangeant la forge et le lit - et les mouvements éteints reprendront dans le cirque et dans le fer pour puiser la chair-soleil, les yeux-sables, les mains-montagnes et le ventre du désert et son nombril d'oasis les impasses aux lignes de fuites célestes : le poète annonçant l'énonciation car il est celui qui pratique le mot plus qu'un autre, untel bien-portant sans la quarantaine salutaire, programmée, en dehors du papier de vers qui nettoie toutes les convictions connues dangereuses à vivre Il peut détruire, ou vendre, ou relever, d'un étage ou d'une poche ou d'une nouvelle Science l'Usine à rêves
Vous, barbares passifs, impassibles destructeurs ! la pire espèce d'indifférence Entendez les appels du Syndicat des Vers ! La puissance retrouvée du son dans sa belle viscosité L'échappée des moments - relâchements - reprises mâchonnement continu - retenu, vapeurs essentielles diluées dans le fer La lutte finale de l'énergie pure qui se déploie dans une fumée de brouillard noir, l'énergie qui est le plus beau et riche des produits de ce monde de l'Usine à rêves (en faillite)
Cheminées, marteaux-pilons, hommes noirs et bleus, outils, claviers, forces mentales potentialités surnaturelles, toutes les belles œuvres sont convoquées celles qui sont ravagées, les tâches de la terre, les vagues suffocantes terribles de cet océan d'enfers organisés sur les murailles planétaires, atmosphériques, seul au sein du champ des lunes l'Usine à rêves invente dans le gris le turquoise nouveau des tropiques ternes fabrique les nouvelles couleurs, les autres formes, les hors-de-cartes, les hors-le-vers, tourne les mondes qui tambourinent ailleurs entre d'autres mains nos sœurs, nos signes, nos mains qui sont les nôtres de tous les pas, de tous les pays et par tous les pavés des peuples au turbin, au charbon, au raclement des laves qui nous raclent les gorges des Usines à rêves | |
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